Nous levons l'ancre enfouie dans le sable fin du lagon de Tuson Rock sur l'ile de
Barbuda où nous avons passé la fin de journée d'hier et la nuit.
Eau émeraude où la baignade fut un régal.
La nuit noire sans lune nous a permis de repérer l'étoile Polaire et à son extrême opposé la Croix du Sud avec Orion entre les deux un peu au dessus de l'horizon,
et de qualifier de Jupiter le feu de mat très lumineux de notre voisin de mouillage ; nobody is perfect. Nous retrouvons l'harmonie de nos repères stellaires quand même.
Marc'h Mor galope sous grand voile et génois lourd déployé vers Saint Barthélemy à 60 miles. Nous quittons ainsi la très british Antigua et sa rattachée et sa sauvage Barbuda.
Nos lignes avec des rapalas en série ont ramené un poisson aux grandes dents carnassières sans nom, au passage d'un haut fond de corail. Dans le doute nous l'avons rejeté à l'eau après quelques heures passées dans un seau.
1ère prise d'Arnaud
En route pour Barbuda
Arrivée sur Barbuda
Atterrissage sur Saint Barth
Stand bye Marc'h Mor...
... pour entrer dans le Simpson Bay Logoon (NL)
2 tout petits échouages dans le lagon avant d'arriver à Port La Royal (chut ! )
Au dîner nous avons ainsi savouré une excellente salade de lentilles "à la Marcel" avec des saucisses 12 pour 10 de Carrefour qui fondent sous la langue comme une étoile filante.
Une baleine fait des multiples sauts sur notre 3 quart arrière et retombe en de
gigantesques splash. Le spectacle continue,...
Marc'h Mor est mouillé dans le Nelson dockyard à English Harbour sur l’île
d'Antigua, l'équipage au complet, avec Olivier, Jacques, Marcel et
Arnaud qui ont déjà les couleurs des îles.
Jacques
Arnaud
Marcel
Olivier
Cap sur Antigua
Pavillons d'Antigua et Q libre pratique
Le pavillon
jaune qui représente la lettre Q, a aussi une autre signification."
De la quarantaine à la libre pratique
Au
XVIIIe siècle, le pavillon jaune était devenu obligatoire
en Angleterre pour les navires mis en quarantaine. L’isolement était un
moyen de lutte contre les épidémies venues
d’outre-mer. La dernière grande peste ayant frappé notre pays, était
arrivée en 1720 par le Grand Saint-Antoine en
provenance du Levant. Il
avait enfreint les mesures de quarantaine. En quelques mois, la
moitié des habitants de Marseille décédèrent et 100 000 personnes
moururent. En France, une ordonnance de 1822 imposa à
tout bateau « une flamme de couleur jaune afin de faire connaître
son état de suspicion et empêcher toute approche.» D’autres pays
adoptèrent le pavillon jaune.
Avec
les progrès de la médecine, la signification a changé. « Il se hisse
avant l’arrivée du pilote et signifie que le navire demande la visite
des autorités afin d’avoir le droit d’entrer au
port. Pour les bateaux de plaisance ceci équivaut à une demande de
la libre pratique, en clair, l’autorisation pour les occupants de
descendre à terre » explique Yves Nadalié. « En
1965, à New- York, on devait le hisser et attendre en zone de
quarantaine, entre le pont de Verrazano et la statue de la Liberté, la
visite du service de santé. Le contrôle était particulièrement
désagréable.»
À
Bordeaux, Yves Nadalié, qui fut commandant-adjoint de la
capitainerie, ne se souvient pas l’avoir vu utilisé de son temps : les
progrès des radiocommunications l’avaient rendu
obsolète. « Par contre, il nous ait arrivé de mettre un navire en
quarantaine, en rade de Suzac, près de Royan. » S’il n’est plus utilisé
en Europe, il continue à être obligatoire
dans bien des pays.
L’épidémie
de grippe A est venue mettre au goût du jour ce pavillon sous une forme
informatisée. « Les navires en provenance du Mexique et des États-Unis
doivent
désormais remplir une déclaration maritime de santé. En fonction des
réponses, celle-ci doit être transmise au Centre des consultations
médicales maritimes à Toulouse qui prend les mesures
nécessaires » explique le commandant Henri Follin de la capitainerie
de Bordeaux.
Arrivée à English Harbour
De nombreux voiliers de course, certains de 125 Pieds (40 mètres) participent à la semaine de la voile à d'Antigua.
Flotte parée à régater...
... et à festoyer
Régates de la semaine d' Antigua
Ambiance de régate, caisses de bière et musique reggae
et steel band de Trinidad.
Nous avons traversé en 6 heures les 44 miles qui nous séparaient de l'Anse Deshaies en Guadeloupe où nous avons mouillé pendant notre première nuit après notre départ de Pointe à Pitre .
Les Saintes à babord
La Soufrière à tribord
Point à Pitre où nous avons retrouvé Alain sur Dartag qui avait traversé à la même époque et que nous avions rencontré à Mindelo au Cap Vert, ainsi que Bill ami
d'enfance d'Olivier.
Boudin antillais et punch nous ont plongés dans une bonne nuit d'amarrinage.
Marc'h Mor a été extrêmement bien préparé par Olivier, coque carénée après avoir hébergé un jardin botanique aquatique,
instruments tout en ordre, cambuse de fond complète.
Nous avitaillerons en vivres frais à St Martin avant la traversée ainsi que quelques équipements complémentaires.
Gratté, frotté, lustré, enduit, peint, pièces remplacées, moteur révisé, voiles contrôlées, outils de navigation testés, Marc'h Mor attend son équipage et piaffe d'impatience de retrouver la mer.
2 mois dans le lagon de la marina bas du fort ont laissé des traces.